Définition de la hauteur de chute et points essentiels
Comme déjà mentionné précédemment, la hauteur de chute est la mesure à partir du bord du toit ou de la position depuis laquelle la chute d'une personne se produit jusqu'à ce qu'elle heurte le sol ou la surface d'arrivée. Différents types de chutes, comme la chute classique, la chute à travers d'une surface non résistante, la dangereuse chute pendulaire ou encore la chute système dans un dispositif d'amortissement, doivent être pris en compte ici en fonction des réalités et déterminent la forme de dispositif anti-chute appropriée.
La hauteur de chute ne correspond PAS à la longueur de la sangle d'assurage d'un EPI !
Dans le cas d'une chute dans un système d'amortissement avec un équipement de protection individuelle, il est impératif de tenir compte de l'espace dit « espace de chute minimal », qui est issu de la longueur du système complet. Il est indispensable de faire correspondre la hauteur de chute avec la configuration et la longueur finale du système. Le déploiement d'un éventuel amortisseur de chute, la détente des harnais utilisés et une réserve doivent, entre autres, être pris en compte, sans quoi il existe un risque d'écrasement contre le sol. Le meilleur dispositif anti-chute est inefficace s'il n'est pas utilisé correctement.
La hauteur de chute est une mesure essentielle pour le choix et l'utilisation correcte d'un dispositif anti-chute. Elle ne doit pas être assimilée à la longueur d'un système anti-chute !
Comment est mesurée la hauteur de chute ?
En principe, la hauteur de chute est mesurée verticalement. Pour des travaux sur le toit, l'inclinaison du toit est essentielle pour la mesure de la hauteur de chute. Dans le cas d'un toit en pente, pour une inclinaison du toit inférieure à 45 degrés, la mesure est effectuée de la hauteur de la gouttière jusqu'au sol ou à la surface d'arrivée. Pour des toits avec une pente supérieure à 45 degrés, le poste de travail est déterminant : dans ce cas, la mesure est également prise de la surface d'arrivée jusqu'à la hauteur de la gouttière et, verticalement, plus loin jusqu'au poste de travail défini.
Dans d'autres domaines d'application, comme pour des échelles, des machines ou des véhicules, la mesure est prise de l'emplacement de travail ou du bord du toit à la surface d'arrivée. Dans le cas de coupoles, la hauteur de chute est en fait de 0 mètre. Si elles ne sont pas sécurisées à l'aide d'un dispositif de protection collectif, il existe un risque de chute à travers dans le bâtiment ou dans l'espace situé en dessous.
Attention à ne pas mésestimer le danger et la sécurité apparente en raison de faibles hauteurs de chute !
En fonction des travaux réalisés et de la zone présentant un risque de chute concernée, la hauteur de chute est donc différente. Dans ce cadre, la conclusion supposée logique, à savoir que plus de mètres ou une hauteur plus élevée est plus dangereuse et qu'une sécurité du travail correspondante est donc plus importante, n'est pas la seule règle applicable.
La possibilité de chuter dans un liquide, la hauteur de chute dans ce cas est en réalité de 0 mètre, recèle également un danger pour la santé et pour la vie. Des dangers relevant de la sécurité au travail émergent ainsi également lorsque la hauteur de chute semble inexistante. Attention à la sécurité apparente.
Les différentes hauteurs de chute déterminent le dispositif anti-chute
Selon le décret autrichien règlementant la protection des ouvriers du bâtiment et le décret relatif aux postes de travail, il existe un risque de chute en présence des hauteurs de chute suivantes, et des mesures de sécurité correspondantes doivent être prises :
- 0 mètre - Liquides ou autres substances, ainsi que coupoles et puits
- 1 mètre - Dans le cas de postes de travail et d'emplacements, ainsi que de voies de circulation dans des ateliers ou pour l'utilisation de machines
- 2 mètres - Sur des chantiers et des lieux de travail extérieurs (exception : ouvertures murales et escaliers - dans ce cas, il est nécessaire de sécuriser à partir de 1 mètre)
- 3 mètres - Pour des travaux sur des toits
- 5 mètres - Pour des échelles, si elles sont utilisées comme voie de circulation
Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures, il convient de procéder selon le principe STOP : si aucun dispositif de protection collectif (le T dans STOP) ne peut être installé ou que les travaux à effectuer sont minimes et durent moins d'une journée, un équipement de protection individuelle (le P dans STOP) doit être utilisé. Ce dernier doit également être porté lors du montage de dispositifs anti-chute collectifs.
à partir d'une hauteur de chute de 3 mètres, les mesures de sécurisation peuvent être supprimées dans certaines conditions. Les dispositions légales spécifiques du pays doivent être respectées.